Pour la rentrée de septembre 2012 la galerie de Roussan, Jean-Jacques Lebel et Nabila Mokrani demandent à une quarantaine d'artistes - tous supports, concepts et générations confondus - de créer ou de montrer une petite pèce. La galerie, s'inscrivant dans un quartier historique et révolutionnaire, a souhaité que les différents artistes réfléchissent et travaillent autour de cette idée des révolutions: historiques bien sûr, mais aussi spatiales, conceptuelles, idéologiques.... Vidéos, collages, photographies, peintures, installations sonores, sculptures, poêmes et partitions visuelles viendront envahir les murs de la galerie qui opére elle-même sa propre révolution en faisant le pari d'exposer autant d'artistes dans un espace réduit.

«Nous voulions convier un artiste à être commissaire de notre exposition et l'idée d'inviter Jean-Jacques Lebel nous a d'emblée enthousiasmées ! Alors que les jeunes galeries ont tendance à travailler avec de jeunes artistes ou commissaires, nous souhaitions montrer qu'il n'y a pas d'âge pour se révolter. En réunissant un duo de galeristes parisiennes, une jeune commissaire d'exposition et un artiste de renommée internationale, l'idée de l'exposition est avant tout de faire partager des sensibilités individuelles exposées sur un support unique et dont l'énergie produite reste un élément mystérieux. De plus, quand Jean-Jacques Lebel nous a signalé la présence d'un ancien bordel, aujourd'hui fermé, en face de la galerie, nous avons décidé d'exposer toutes les oeuvres, à notre tour, dans un joyeux bordel».

«Quand j'ai appris que Révolutions, était une des inspirations pour cette exposition je me suis dit que cela tombait bien car c'est justement dans ce quartier que les barricadiers de la Commune de Paris ont tenu bon et c'est une excellente occasion de leur rendre hommage.»

«Ce sont des courants qui nous escortent, nous abiment. Ce sont des détours, qui nous arrangent, nous dérangent. Ce sont de multiples parcours qui retracent l'espace. Ce sont des fenêtres qui ouvrent et ferment les esprits. Ce sont des ondes mouvantes et paralysantes par accord. Ce sont des déplacements sans mode opératoire. De formidables plateaux, agencés sans hiérarchie. C'est un grand voyage, une traversée labyrinthique mais à une même place, à la galerie de Roussan.»

«À cette occasion, les directrices de la Galerie de Roussan m'ont contacté et m'ont demandé de choisir avec elles et avec mon amie Nabila Mokrani des plasticiens à inviter pour une exposition collective de petits formats. Là aussi, ça tombe bien car small is beautiful. L'idée m'a plu. Rien de tel qu'un mélange des genres, des techniques, des générations afin de constituer une tribu éphémère et protéiforme –une sorte de Polyphonix et d'agencement collectif d'énonciation – en référence au grand communard Félix Guattari, toujours présent dans nos coeurs et nos esprits.»

Galerie de Roussan, 10 rue Jouye-Rouve 75020 Paris

www.deroussan-artprojects.com