ENSBA ATELIER

DNSAP :
RUPTURES


2013   20.05 - 21.05

exposition de diplôme

Derrière la rigueur formelle, il y a le travail d’un corps patient qui empreint son support à saturation. Cette implication physique frénétique du corps produit pourtant des formes simples, minimales. Si cette mécanique emballée du corps ne déborde pas le support, c’est qu’avant le moment de sa production, la pièce préexiste sous la forme d’une photographie mentale, qui contraint et resserre le dessin à venir. La frénésie du geste produit un dessin contenu, bridé par une pensée de l’espace qui lui assigne des limites.
Quant aux traits, ils se font traces et chaque marque déposée par le crayon devient résidu de l’action : ces dessins conservent le geste et son absurde répétition.

Dans l’interférence et la confusion de ces gestes qui sont autant d’expériences de l’instant, une terre initiale se révèle : cette évocation du paysage transparaît dans la représentation de ses forces et non dans l’apparence de la nature. La notion de paysage est réduite à un rapport entre l’homme et l’espace.

Ces actes témoignent, malgré la force qui se dégage du mouvement, d’une certaine impuissance.


École nationale supérieure des beaux-arts, 14 rue Bonaparte 75006 Paris
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